Sophie Brossard : de la radiologie à la dermographie correctrice et réparatrice à visée médicale
Sophie Brossard, 38 ans, a récemment ajouté une nouvelle corde à son arc professionnel en devant dermographiste. Son parcours, riche en expériences et en compassion, illustre parfaitement la synergie entre la médecine et l’art au service des patientes.
Radiologie et sénologie, une parcours dédié aux patientes
Après l’obtention de son baccalauréat en sciences médico-sociales, Sophie s’est orientée vers la radiologie, attirée par l’aspect technique du métier et le contact humain qu’il offre. Elle a suivi une formation de trois ans à Fontenay-le-Comte, obtenant un DTS qui lui a permis d’être rapidement embauchée à Niort en tant que manipulatrice radio en 2007.
Depuis 2009, Sophie est devenue référente du service mammographie, se spécialisant dans la sénologie. Son rôle consiste à réaliser les mammographies, assister les radiologues lors des biopsies et à apporter du soutien aux patientes. « J’aime le contact avec le patient et me sentir utile lors des épreuves importantes comme les biopsies. Il y a une connexion à établir pour que la patiente se sente en sécurité et accompagnée. »
La découverte de la dermographie et l’apprentissage d’un nouvel art médical
En 2021, lors d’une mammographie, Sophie a été intriguée par un tatouage d’aréole mammaire qu’elle a trouvé particulièrement réussi. « Un jour, lors d’une mammo en 2021, j’ai vu un tatouage et je l’ai trouvé super joli ! J’ai donc commencé à m’intéresser à la dermographie » nous confie-t-elle.
Cette découverte a éveillé son intérêt pour la dermographie, une technique de tatouage médical utilisée notamment pour recréer l’apparence d’aréoles mammaires après une mastectomie.
Après deux ans de réflexion, Sophie se lance et entreprend une formation en dermographie en juillet 2023, avec le soutien et l’accord de son employeur. Elle a ensuite complété sa formation par un apprentissage du tatouage artistique jusqu’en 2024, sous la tutelle d’un maitre de stage. « La dermographie est vraiment une continuité de mon travail en radiologie. C’est une façon de compléter mon approche de soin ».
La dermographie en pratique : une expertise de la reconstruction
Depuis juillet 2024, Sophie exerce en tant que dermographiste au sein de la clinique Inkermann de Niort. Elle propose différents types de tatouages médicaux, incluant la reconstruction d’aréoles mammaires, le maquillage permanent et le camouflage de cicatrices. « En tant que dermographiste, je peux offrir plusieurs types de tatouages : reconstruction d’aréoles mammaires, maquillage permanent notamment création de sourcils pour patientes sous chimio, camouflage de cicatrices. C’est une façon d’aider les personnes dans leur processus de guérison. » explique-t-elle.
La dermographie de l’aréole mammaire nécessite des techniques spécifiques, différentes du tatouage traditionnel, Sophie utilise soit des pigments CEIIB, soit des encres de tatouage, en fonction du souhait de la patiente. Elle réalise la dermographie sous certificat médical non contre-indication. « La dermographie de l’aréole mammaire est une technique précise qui nécessite une approche différente du tatouage traditionnel. » Les procédures sont réalisées dans des conditions stériles pour minimiser les risques d’infection chez les personnes immunodéprimées.
Vers une reconnaissance officielle de la dermographie
Actuellement, Sophie travaille à obtenir la reconnaissance nécessaire pour que ses patientes puisse bénéficier d’un remboursement pour la reconstruction d’aréoles mammaires, notamment pour celles ayant subi un cancer du sein. « Mon objectif est d’obtenir la reconnaissance nécessaire pour que mes patientes puissent bénéficier d’un remboursement pour la reconstruction d’aréoles mammaires, surtout après un cancer du sein » souligne-t-elle. Elle souligne l’importance de la complémentarité entre chirurgiens et dermographistes dans le processus de reconstruction mammaire.
Un avenir prometteur pour la dermographie et ses patientes
Sophie cherche à se faire connaître dans les régions avoisinantes et a déjà été sollicitée par un chirurgien. Elle participe également à des évènements comme Octobre Rose, en partenariat avec des associations, pour sensibiliser le public à l’importance de la dermographie. « C’est compliqué de se faire connaître, mais je suis convaincue qu’il faut parler davantage de la dermographie comme complément à la chirurgie reconstructrice » conclut-elle.
La dermographie représente pour Sophie Brossard une continuité naturelle de son travail en radiologie, lui permettant d’accompagner les patientes tout au long de leur parcours, de la détection à la reconstruction. Son engagement et sa passion pour ce domaine en font une pionnière dans la région, offrant aux femmes une opportunité de retrouver leur féminité et leur confiance en elles après l’épreuve du cancer du sein. Pour en savoir plus sur ses services et son approche, vous pouvez consulter ses réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram @encre.de.soi et également sur son site web ici : www.encredesoi.com