Le secteur de l'imagerie médicale

Publié le 31 octobre 2024

Aurélie Bailly-Nonat : l’art de la dermographie au service de la reconstruction physique et psychologique des patientes

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À 45 ans, Aurélie incarne la fusion parfaite entre l’art et les soins infirmiers dans le domaine de la dermographie réparatrice. Son parcours atypique et sa sensibilité artistique lui permettent d’offrir bien plus qu’un simple tatouage médical à ses patientes.

 

Un parcours entre art et soins

Titulaire d’une baccalauréat littéraire avec option arts, Aurélie s’est ensuite dirigée vers le domaine médical. Diplômée de l’école d’infirmière d’Auxerre, elle a travaillé pendant de très nombreuses années en cancérologie. C’est au cours de cette expérience qu’elle a pris conscience de l’impact considérable des cicatrices sur le quotidien et le bien-être psychologique des patients. « On ne tenait pas assez compte des cicatrices, qui ont pourtant un impact énorme au quotidien » explique-t-elle.

 

La découverte de la dermographie réparatrice

Il y a dix ans Aurélie a découvert la dermographie réparatrice à l’Institut Gustave Roussy. Cette technique a immédiatement fait écho à son parcours artistique antérieur et à son désir d’aider les patients au-delà de soins médicaux traditionnels. En élargissant son champ d’action, elle propose non seulement des tatouages d’aréoles mammaires, mais aussi une variété de tatouages de cicatrice, permettant aux patients de reprendre le contrôle sur la vision de leur corps.

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Une approche holistique et psychologique

L’approche d’Aurélie va bien au-delà de l’aspect esthétique. « Des femmes n’osaient pas se regarder » raconte-t-elle. « Du jour au lendemain, elles choisissent leur dessin, leur tatouage, des initiales… Pour une fois, elles reprennent le contrôle et c’est un vrai coup de boost psychologique. » Aurélie souligne que ce processus permet aux patientes de ne plus subir passivement leur traitement, mais de jouer un rôle dans leur guérison. « Souvent, c’est une vraie démarche de reconstruction » ajoute-t-elle. « Elles sont directrices de tout ça, ce qui leur fait du bien. » 

Un accompagnement personnalisé

Consciente de l’importance du soutien émotionnel, Aurélie insiste sur un accompagnement proche des patientes. « Il est très important de les accompagner dans leur choix. » affirme-t-elle. Cette approche personnalisée renforce la confiance en soi des femmes tout au long du processus.

De plus, elle observe que les maris sont souvent très impliqués et contents, soulignant ainsi l’importance du soutien familial dans le cheminement vers la guérison.

Vers une meilleure accessibilité

Bien que la Sécurité Sociale couvre les frais vitaux liés au cancer tels que la chimiothérapie ou encore les chirurgies, Aurélie note une évolution positive du côté de la dermographie : « De plus en plus de mutuelles prennent en charge la dermographie ». Cette tendance permet davantage de femmes d’accéder à cette technique de reconstruction, évitant ainsi ce qu’Aurélie appelle « la double peine du cancer puis de la dermographie ». Pour elle, la dermographie représente un véritable outil de reconstruction physique et psychologique, permettant aux patientes de se réapproprier leur corps et leur image après l’épreuve du cancer.

Pour en savoir plus sur le travail d’Aurélie, vous pouvez visiter : site web ou son instagram  @pinkdermographie