Le secteur de l'imagerie médicale

Publié le 20 avril 2023

Pourquoi la radiologie doit rester libérale ?

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Pourquoi la radiologie doit rester libérale ?

Historiquement, la radiologie libérale a toujours su répondre aux besoins des patients et a réussi à organiser le secteur de manière efficace, avec un service de qualité qui a permis de prendre en charge toujours plus de patients avec un niveau de diagnostic avancé.

En regardant les évolutions de la radiologie ou bien les évolutions d’autres secteurs de la médecine libérale en France, il a été constaté que le regroupement était une évolution naturelle. La radiologie française se regroupe déjà depuis 50 ans sur les territoires : depuis les cabinets d’un seul médecin il y a 50 ans, jusqu’aux groupes d’imagerie de 15-20 médecins que nous connaissons aujourd’hui. Nous vivons actuellement une nouvelle phase de ce regroupement mais à l’échelle nationale.

Face aux nouveaux enjeux et aux évolutions naturelles du secteur ont émergé une coexistence de différents modèles dont certains d’entre eux permettent d’être libéral, voire le promeuve comme garant de la qualité au service du patient mais aussi de l’épanouissement du radiologue. Alors, les formes d’organisation peuvent se transformer mais l’état d’esprit fondamental de liberté d’exercer doit être préservé.

Que pouvons-nous alors attendre d’une radiologie libérale ?

  • L’indépendance complète sur l’exercice médical en tant que tel. Le modèle doit soutenir et garantir l’exercice libéral de chaque radiologue. En pratique, chaque médecin radiologue doit jouir comme il l’entend de sa liberté d’appréciation et d’action sur son activité, sans qu’elle ne soit entravée ou orientée. Chaque radiologue conserve la charge de son équipe médicale au quotidien, reste le seul décisionnaire sur tous les volets médicaux : planning, rythme de travail, entrée et sorties d’associés médecins…
  • Le principe d’association. Le fait d’être associés et non pas salariés d’une structure et de percevoir une rémunération qui dépend de l’activité est essentiel.
  • La possibilité d’investir. Les radiologues du réseau codétiennent leurs outils de travail et peuvent investir. Le capital du réseau est ouvert à tout moment pour tous les radiologues et au montant de leurs choix.

Oui, financiarisation et exercice libéral sont compatibles

Comme toutes étapes dans la construction de son parcours professionnel, la recherche de la structure à laquelle s’adosser doit faire l’objet d’une mure réflexion. Le radiologue doit alors inscrire son projet dans une structure alignée avec son futur, sa vision et ses valeurs.

Comment faire alors pour s’y retrouver ?

  • Faire la part des choses entre les différents modèles : les acteurs du regroupement ne sont pas des fonds d’investissements
  • Etudier avec attention les modalités d’associations : il existe plusieurs manières de s’associer et toutes ont leurs spécificités
  • Rester dans l’héritage de l’existant : privilégier une communication ouverte dès le début pour assurer le futur

Dans un article publié par Docteur Imago le 24 mars, le Vice-président du syndicat UFML, le radiologue Henri Guerini, est revenu sur ses combats sur le front médical. Dans cet interview, Henri Guerini souligne très clairement son opposition à l’arrivée des « financiers » dans la radiologie :

« Ce qui mène à financiarisation depuis des années, ce sont les baisses tarifaires et les tensions sur la démographie médicale. Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus envie de s’installer dans ces conditions. L’instabilité a été générée par des années de baisses, de stigmatisation de la radiologie et de peurs créées.”

Opposer par nature la financiarisation à la fin de l’exercice libéral, illustre malheureusement les incompréhensions des mécanismes proposés par certains acteurs du regroupement, pour certains convaincus que garantir l’exercice libéral est primordial et pour la radiologie et dans un état d’esprit de santé publique.

Dans les années à venir, les radiologues libéraux devront relever de nombreux défis et ils peuvent le faire eux-mêmes, en toute autonomie mais pas forcément tout seul. A chacun, dès lors, de poursuivre en prenant les meilleures décisions basées sur un choix éclairé avec une étude exhaustive du champ des possibles.